Seigneur de Barbezières sous Philippe le Bel

La plus ancienne mention du nom de Barbezières (1303, Bibliothèque Nationale) est liée à la tentative de conquête de la Flandre par Philippe IV de France, dit Philippe le Bel (1268-1314).


Hommage du Roi Edouard Ier d'Angleterre, duc d'Aquitaine, à Philippe le Bel c1293.


En 1297, Gui de Dampierre, comte de Flandre et allié d'Edward Ier d'Angleterre, se révolta contre le roi de France et rompit son hommage de vassal. Philippe le Bel réagit en mobilisant 60,000 hommes afin d'envahir le comté. La Flandre est occupée, mais lors des matines de Bruges en mai 1302, une garnison française est massacrée. En juillet, la chevalerie française est écrasée par les milices communales flammandes sous les murs de Courtrai. Le prince d'Artois et de nombreux nobles sont tués au cours d'une bataille qui annonce Crécy et Azincourt.


La désastreuse bataille de Courtrai, dit des éperons d'or, en juillet 1302.

Philippe le Bel sort affaibli par cette défaite, mais il procède à une levée d’impôt qui lui permet de mettre sur pied une nouvelle armée. C’est dans ce contexte que le seigneur de Barbezières, qui avait échappé au massacre de l'année précédente, est appelé à rejoindre l’armée royale en 1303.

La nouvelle campagne eut un dénouement plus favorable. Le roi prépara une double invasion terrestre et navale. En août 1304, la flotte française, malgré son infériorité numérique (20 navires contre 80), bat celle des flamands à Zierikzee. À cette victoire succède aussitôt celle de Mons-en-Pévèle, qui voit la revanche de Philippe le Bel sur les milices flammandes. Il peut alors se diriger vers Lille, son objectif principal, et mettre le siège à la ville qui capitule peu après.



La bataille de Mons-en-Pévèle en août 1304, à laquelle dû prendre part le seigneur de Barbezières. 
La peinture illustre la périlleuse charge du roi cerné par les troupes ennemies, 
en fin de journée, peu avant leur abandon du champs de bataille.